• Rencontre avec le groupe Coup d'marron, qui nous a accordé une interview pendant sa séance de répétition au Chantier des Francos.

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    Les premiers pas                                                                                                   Ces Rochelais ont commencé à jouer dans les bars du centre ville (BMS, les Zendimanchés, Harmattan) pendant les années 90. Les choses commencent à s'accélérer en 1999 quand ils participent pour la première fois au Chantier des Francos. Ils y travaillent les différentes façons d'aborder la scène, de faire ressortir les émotions et le chanteur y perfectionne sa technique vocale. Puis ils ont enregistré leur premier EP de six titres en 2002 à Rochefort, à l'Alhambra.

    Le travail en résidence, à La Rochelle                                                               Depuis fin 2010, ils ont fait une résidence dans quatre endroits de La Rochelle : au Chantier des Francos, à l'Astrolabe, au Carré Amelot et à La Sirène. Dans chacun de ces lieux, ils travaillent un point différent de leur musique : à l'Astrolabe, ils écrivent leurs chansons, au Carré Amelot, ils travaillent les images et les clips passés sur l'écran placé derrière eux pendant leurs concerts.

    Enfin, répéter et travailler au Chantier et à La Sirène, deux espaces aux dimensions bien différentes, leur permet d'appréhender tout type de scènes, des plus petites aux plus grandes.

    Prolonger l' univers du nouvel album                                                                    En préparation de leur nouveau spectacle, le groupe a élu domicile à la résidence du Chantier des Francos pour perfectionner l'aspect scénique de leur concert. En effet, c'est dans une ambiance beaucoup plus visuelle que le groupe évoluera désormais, avec de vieux postes de télévision sur scène et une projection vidéo en arrière plan. Leur objectif : ''prolonger l'univers du nouvel album, qui est accompagné d'une bande dessinée.'' Des images de pays rêvés, leur ''Eldorado'', l'ailleurs, la fuite du temps mais également la quête de l'identité sont autant de thèmes que l'on retrouve dans leur nouvel album, Pour les chiens, sorti en mars 2010.

     

    Vous pourrez retrouver le groupe vendredi 15 juillet à La Coursive, lors du festival des Francofolies et en attendant, vous pouvez allez écouter sur leur myspace

      

    Noémie et Florian

     


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  • C'est grâce à des idées, à des rencontres, que Nevchehirlian mène autant de projets à bien. Ce musicien marseillais a commencé par le Slam, il a ensuite fait du Rock et il s'attelle aujourd'hui à mettre en musique les textes de Jacques Prévert.

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    Nevchehirlian (c) Laura Lassègue                         "Vive la Grève..., enfin..." 

    La naissance d'un projet                                                                                      Une rencontre avec Eugénie Prévert, la petite-fille du poète, donne naissance au projet. Cette première entrevue est provoquée par le réalisateur Camille Clavel qui le contacte pour son documentaire Jacques Prévert, parole d'un insoumis. Camille Clavel entraîne donc Eugénie Prévert au concert de Nevchehirlian à la Maroquineie sans que ce dernier ne soit au courant pour qu'elle lui donne son accord. Celle-ci apprécie la musique et lui explique qu'il est loin d'imaginer qui était vraiment son grand-père et tout ce qu'il a écrit. Ainsi naît l'idée de mettre en musique les textes de Prévert.

    Pour cela elle lui montre beaucoup de livres, des textes qui ne sont pas encore sortis et des lettres écrites par Prévert. Après plusieurs heures de lecture, il réalise un premier choix de textes, prend sa guitare et essaye de les chanter, de les dire, de les réciter. Le choix des textes vient ensuite de leur musicalité bien sûr mais aussi de leur profondeur politique et poétique. Et quand on lui demande s'il a choisi des textes pour leur actualité, il nous répond que ''c'est facile de dire qu'un texte est actuel'', lui ce qu'il veut, c'est montrer que c'est pire : "Quand sur Citroën, je lève le poing et dit vive la grève, c'est en fait pour dire : on a bien vu ce qu'on fait maintenant avec la grève, ce qu'ils font de nous quand on fait la grève. Ils s'en contrefoutent. De toute façon, les lois sont votées sans qu'on nous le dise. Ils décident du nucléaire et ce ne sont pas les gens qui choisissent. Ils décident de l'énergie à utiliser dans notre pays. Et tout ça pour quoi? Pour neuf euros sur la facture d'éléctricité...".                                     

    Une collaboration étonnante                                                                               C'est donc avec ses musiques et les textes de Prévert qu'il vient au Chantier des Francos pour y travailler avec un coach scénique, afin d'avoir un regard extérieur. Et c'est avec Christophe Mali qu'il travaille pendant une semaine : "ce qu'il m'a apporté, ce sont quelques choix d'arrangement, quelques choix de luminosité, des conseils sur l'énergie, des petits détails qui permettent d'entraîner le public. Car même s'il y a une part de magie là-dedans, il y a aussi des rouages qui s'apprennent au fil du temps ou grâce à un coach". Et même si le choix de Christophe Mali a crée des débats au sein du groupe, le résultat est là et Nevchehirlian nous confie qu'il était "persuadé que c'était la bonne personne".

    Son nouvel album, avec les textes de Prévert, Le Soleil Brille, Pour Tout Le Monde?, sortira au mois d'octobre. En attendant, vous pouvez aller écouter ses titres sur son blog ou sur son myspace et le retrouver le vendredi 15 juillet, au Théâtre Verdière dans le cadre des Francofolies.

     

    Florian et Noémie


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  • En ce jour de fête de la musique, nous rencontrons Christophe Mali, connu pour son oeuvre artistique au sein de Tryo, et qui intervient régulièrement au Chantier des Francos en temps que coach scénique.

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    Christophe Mali (c) Alexandra Lacotte

      

    InZeFrancos : Vous êtes coach scénique au Chantier des Francos. Comment êtes vous arrivé à ce "poste"?

    J'ai une histoire, un rapport affectif avec les Francofolies parce que c'est un festival que j'aime beaucoup et auquel j'ai assisté dès l'âge de 15 ans. Quand Gérard Pont a repris les Francofolies à la suite de Jean-Louis Foulquier, il m'a proposé d'être coach scénique car je viens du théâtre. C'est donc moi qui met en scène les spectacles de Tryo mais aussi ceux d'autres artistes.

    Donc pour résumer, c'est Gérard qui m'a proposé, j'étais très enthousiaste et je suis venu une première fois en observation, et ça m'a plu. D'une certaine façon, c'est pas très loin du travail de mise en scène.

     

    InZeFrancos : Qu'essayez-vous d'apporter aux artistes que vous rencontrez?

    J'essaye de leur faire gagner du temps. Car il y a énormément de choses qu'on apprend en rôdant un spectacle et donc en jouant. Et pour ce qui est de la musique, on a souvent "la tête dans le guidon", moi le premier, et on a besoin d'avoir un regard extérieur qui puisse donner un avis clair, tranché et franc.

     

    InZeFrancos : Pourquoi soutenez-vous tant les artistes du Chantier?

    L'initiative du Chantier est très bonne et je la soutiens vraiment, car en ce moment, avec la crise du disque, les artistes n'ont pas beaucoup de structures d'accompagnement. Et ensuite, les artistes sont bons, c'est pour cela qu'on les prends ! Le Chantier est une manière pour moi de rencontrer des artistes que je n'aurais sans doute pas découvert. Et parfois, je remarque certains artistes, en travaillant avec eux, je me dis qu'ils seraient supers en première partie, qu'ils plairaient au public et aux autres membres du groupe.

    Et c'est souvent l'occasion de faire de bonnes rencontres, comme avec Ours ou Carmen Maria Vega.

     

    InZeFrancos : Vous apportez sans doutes beaucoup à vos élèves, qu'en tirez vous personnellement?

    Des rencontres ! Car cela me permet de rencontrer pleins de jeunes artistes et donc du coup de voir un petit peu ce qui se fait et d'avoir une ouverture d'esprit plus large car ce sont des artistes que je ne choisis pas, même si je participe un peu à la séléction, c'est le progammateur qui s'en occupe. Et ça m'apporte aussi énormement d'expérience car quand tu observes, que tu dissèques les choses, elles deviennent beaucoup plus claires pour toi. Après j'ai pas la prétention de tout connaître, de tout savoir. De mon côté aussi j'aime bien travailler avec des metteurs en scène, même si je mets en scène les spectacles de Tryo.

     

    InZeFrancos : Quels sont vos projets actuellement avec Tryo?

    En ce moment, on prépare le festival des Eurockéennes de Belfort. Et nous sommes aussi en préparation d'album. Donc en ce moment on prépare l'album et la tournée. Album qui va sûrement sortir courant 2012.

     

    InZeFrancos : Et pour finir un petit conseil à donner aux artistes qui n'ont pas la chance de participer au Chantier?

    De jouer ! Car nous, on peut toujours. On peut toujours mettre le chapeau et s'exprimer. Ce qui est beaucoup plus difficile pour des danseurs, pour des comédiens, pour des peintres. On sait que c'est très dur de réussir dans le milieu artistique. Mais nous en faisant de la musique, on a cette chance là de pouvoir se produire assez facilement, dans la rue ou dans les bars.

     

    Florian et Noémie


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  • Marion Maurel (chanteuse) et Clément Desbordes (saxophoniste), membres du groupe What's The Funk?, ont accepté de nous rencontrer, deux heures avant leur prestation à La Sirène.

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     Clément et Marion (c) Aubin

    In Ze Francos : Vous venez tous de groupes différents, comment ce groupe s'est-il constitué?

    Clément : C'est le guitariste (Ariel Axler) et le batteur (William Picard) qui ont eu l'idée. Ils étaient tous deux fans de jazz et de funk mais leurs précédentes formations étaient plutôt rock. Il ont donc décidé de monter un groupe de jazz. Ils se sont alors entourés d'amis musiciens, un bassiste (Tom Lahetjuzan) et un pianiste (Alexandre De Bretagne). Puis, ils m'ont appelé et nous avons fait connaissance. Ensuite ils ont contacté Marion, la chanteuse, et plus récemment un trompettiste (Lilian Milke).

     

    In Ze Francos : Vous avez enregistré un album cet été, quand va-t-il sortir?

    Marion : Incessamment sous peu! L'album est en finalisation graphique. Dès que l'aspect esthétique sera terminé, il faudra déclarer les morceaux puis nous pourrons commencer à presser le CD.

     

    In Ze Francos: Depuis peu de temps, les lycéens écoutent et jouent de plus en plus de jazz. Vous sentez vous un petit peu responsable de ce phénomène?

    Marion : C'est très bien mais...

    Clément : Nous sommes trop modestes pour dire ça mais il y a de plus en plus de jeunes qui s'amusent avec le jazz, la funk... Donc en ce qui me concerne, j'ai une petite satisfaction d'avoir fait aimer ça à des amis.

    Marion : Oui, on a sûrement fait découvrir à pas mal de personnes un style de musique qu'ils n'écoutaient pas avant. En ce qui nous concerne, on a découvert cette musique assez tôt en particulier grâce à l'atelier Jazz d'Arnaud Axler.

     

    In Ze Francos: Etant donné que vous avez déjà enregistré un album et que vous avez une bonne réputation sur La Rochelle, que vous apporte l'HisséÔ?

    Marion : Tout d'abord de jouer à La Sirène!

    Clément : On peut jouer sur une super scène avec du super bon matériel et des professionnels qui nous entourent. Et c'est aussi l'occasion de se produire dans des conditions réelles avec beaucoup de monde face à nous, le stress, ... Et ça permet aussi et surtout de se faire vraiment plaisir!

     

    In Ze Francos: Jouer sur cette scène ne vous met pas trop la pression ?

    Marion : On joue dans deux heures donc pour l'instant ça va . Mais je pense que ça va monter petit à petit. Et sachant qu'on vient de voir passer d'autres bons groupes, ça nous met un peu la pression.

     

    In Ze Francos: Comment faîtes-vous pour composer à sept ?

    Clément : Il y a plusieurs personnes qui arrivent avec une idée en tête, souvent le pianiste ou le guitariste, et au fil des répétitions, les morceaux commencent à se construire. Toutes les idées des membres se mélangent et ça donne un résultat qui nous plait à tous.

    Marion : C'est vrai qu'à sept c'est pas évident mais on s'en sort en laissant un peu de place à chacun!

     

    Deux heures plus tard, le groupe monte sur scène pour partager avec un public de la Sirène en pleine forme leur Jazz-Funk endiablé. Des reprises tels que Crazy Race (Roy Hargrove's Rh Factor), de très bonnes compositions, des parties instrumentales techniquement impressionnantes et une voix soul à couper le souffle leur ont permis de décrocher le prix du jury ainsi que celui du public. Soit 750€ pour répéter et enregistrer de nouveaux morceaux.

     

    Florian


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  • Les francos-reporters à la rencontre de Jackie Marchand , directeur artistique de La Coursive.

    C’est un homme souriant que nous rencontrons autour d’un verre à l’Avant-Scène, bar et restaurant de la Coursive, théâtre national implanté à La Rochelle, dans une ambiance presque amicale.

    Jackie Marchand, le directeur, nous raconte la belle histoire du lien qui unit son théâtre chéri aux Francofolies. En effet, les deux organisations ont toujours été en étroite collaboration. « Le partenariat est simple [...] : on est coproducteur des francos depuis le début. », confirme-t-il.

    Depuis le début des francos, la Coursive offre une partie d’elle même pour accueillir les artistes, leurs concerts et le public du festival au sein de sa structure. « On accueille les Francos chez nous comme des invités à qui on ne laisserai pas les clés de la maison. ». En effet, loges, salles de concerts et salles de presse sont mises à disposition des Francofolies. Elle fournit toute l’équipe technique et logistique nécessaire au montage des scènes de concerts et s’assure du bon fonctionnement des spectacles grâce à son personnel habituel. « Selon des accords établis, le travail du personnel reste pratiquement le même l’année. »

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    Jackie Marchand (c) Aubin

    Si la Coursive ne « laisse pas les clefs de la maison » aux Francofolies, c’est que son directeur tient à avoir son mot à dire sur tout ce qui concerne l’organisation, la mise en place et la gestion de l’espace. Il tient par exemple à ce que le lieu garde son identité : aucune affiche, aucune banderole qui pourrait dénaturer l’aspect architectural. « Quant aux aspects artistiques, le choix de la programmation reste sous l’entière responsabilité des Francofolies, bien que l’on communique beaucoup entre nous ! » .

    Néanmoins, plus que le prêt des locaux, c’est une réelle sympathie entre le festival et le théâtre qui ressort du discours de Jackie Marchand : « J’entretiens de bonnes relations avec Gérard Pont (le directeur des Francofolies), Kevin (le programmateur) , et Jean-Louis Foulquier (le créateur du festival) dans le temps. On se voit beaucoup au cours de l’année. »

    C’est avec difficulté que nous parvenons à rester concentrés sur le sujet, face à un homme aussi passionné que passionnant. Ainsi, il arrive que l’entretient dérive par exemple sur le festival international du film que la Coursive accueille du 1er au 10 Juillet.

    Elise et Aubin


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