• Hushpuppies : boulette de maïs ou race canine?

    C’est sur le bateau du France 1, que nous avons interviewé Olivier, chanteur du groupe Hushpuppies, et Franck, le batteur. Hushpuppies nous a consacré quelques minutes de leur temps pour répondre à nos questions, sous un temps radieux.

    InZeFrancos : Pourquoi avoir choisi ce nom?

    « On l'a choisi parce que c'est toujours un peu la galère de trouver un nom, surtout quand t'es cinq et que tu veux contenter tout le monde. C'était un nom qui, en tout cas, sonnait bien pour tout le monde. Après du coup on a fait des recherches, on s'est aperçu justement que les petites boulettes de maïs (cf. sur internet Hushpuppies correspond notamment à une recette de boulette de maïs, à une race de chien et à une marque de chaussure) c'était plutôt pas mal comme image. Parce que c'étaient les boulettes que fabriquaient les passeurs d'esclaves aux Etats-Unis, ils mettaient des somnifères dedans et ils endormaient les chiens comme ça pour faire passer les esclaves. Alors voilà on trouvait ça plutôt pas mal. »

     

    InZeFrancos : Est ce que vous avez appris à faire les boulettes de maïs?

    Franck : « J'ai regardé la recette mais j'ai pas encore essayé. Non, mais j'ai regardé la recette (hein !) quand même ».

    Olivier : « On n'a même pas gouté au final. Et en fait c'est vraiment parce que ça sonnait bien, parce que même les chaussures on ne pensait pas que c'étaient des chaussures. En France, ça n'est pas connu, mais en effet quand tu vas à l'étranger, Hushpuppies c'est vraiment très connu pour être une marque de chaussures. »

     InZeFrancos : Vous êtes soldés à -55% ?

    « Oui, vu le marché du disque on s'est dit que c'était plutôt pas mal d'essayer d'en vendre un certain nombre. Voilà, on s'est mis en soldes et d'ailleurs on a commencé comme ça. C'était en 2005, un truc comme ça, on s'était mis en location sur notre site internet. Et donc, on allait jouer chez les gens pour faire des apéros, on se faisait louer pour l'apéro, faire la vaisselle, border les gens chez eux, faire les plantes vertes. Voilà, plein de trucs à la con comme ça.  Et ça nous a permis de faire pas mal de promo, de faire parler de nous en tout cas. Et donc il y avait le truc de si tu prenais les cinq du groupes pour l'apéro, là t'avais peut-être pas 55% de remise, mais t'avais une remise quand même. Prostitution de luxe !»

    Radio

     InZeFrancos : Vous avez monté votre propre label : « chut le caniche », encore un nom lié aux chiens?

    « En fait, un ami oubliait tout le temps le nom de notre groupe. Il nous disait c'est quoi déjà votre nom « chut le caniche ». Parce que mot à mot, Hushpuppies ça veut dire chut le chiot. Et comme on a dû monter un label, il fallait trouver un nom. Et voilà, c'est cette blague qui est restée. »

    InZeFrancos : Pas trop compliqué de créer son propre label?

    « Au départ, ça n'était pas un label, c'était notre boite d'éditions. Parce que depuis le début on a une boite d’édition donc on a du monter une structure pour nos éditions. Quand on a du chercher un label et qu'au final on s'est dit qu'on allait le faire tout seul, on l'a sorti sur cette structure là. L'édition en fait c'est des droits, des droits de passage télé, radio, etc... Et en général tous les groupes ont leur boite d'éditions qui permet de les aider un peu. Et nous on n'en avait pas, donc on a crée celle là. On a été un peu obligé de la créer, elle s'est transformée en label de production quand on a voulu sortir ce 3ème album et qu'on n'avait plus de maison de disques. Et ça n'a pas été trop compliqué puisque le seul groupe en développement dans cette structure c'est nous. On est d'accord avec nous même. Pour signer des contrats c'est assez facile, parce qu'on signe aux deux endroits. On est surs de ce qu'on a mis dans les contrats. »

     InZeFrancos : Où vous puisez toute votre énergie, quand vous êtes sur scène?

    « Le plus souvent avant le concert on est tous endormis. En fait on est un groupe qui est né du live, et on a commencé la musique par faire des concerts. On n'était pas très très bons techniquement, on n'était pas des très bons musiciens, pour faire des bons concerts il fallait absolument passer par l'image. Si on n'avait pas d'énergie, on n'aurait pas intéressé grand monde. Donc on est obligés de mettre cette énergie et c'est devenu une marque de fabrique. Et je pense qu'on est incapable de faire un concert mou. D'ailleurs je ne comprends pas les groupes qui sont un peu mous sur scène, tellement la scène ça te stimule. Une fois y'a des potes de Perpignan qui sont venus nous voir dans les loges à Paris, et ils nous ont dit « On a vu, cinq minutes avant votre montée sur scène, vos visages changer. » Comme si tout d'un coup on se mettait dans un autre monde, et dès lors qu'on monte sur scène il faut qu'on déchire. Disons qu'on n'est jamais montés sur scène en disant qu'on s'en foutait. Ça ne marche pas. Tu peux te le dire mais une fois que t'es sur scène t'y vas. On sort surtout notre énergie du public. Les gens sont là, ils applaudissent, ils te transmettent quelque chose et tu te sers de ça pour passer encore au-dessus leur donner encore plus. Ca fait un effet boule de neige. »

    Radio

    InZeFrancos : Il y a une rumeur sur internet, comme quoi vous alliez faire la B.O. de Tarantino, est-ce vrai ou faux ?

    « Alors ça c’est un truc, je ne sais pas si c’est une espèce de truc de journaliste. C’est bien une rumeur, on n’est même pas au courant. En fait sur notre bio, il y a juste marqué, « ça pourrait être la B.O.de Tarantino ». Il y a un ou deux journalistes qui se sont emparés de ça, en lisant mal ce qu’il y avait écrit et du coup, ça fait boule de neige, et tout le monde pense ça. Des fois on dit « bah ouais » mais non. Mais moi j’attends juste qu’il nous appelle. Les journalistes nous ont dit qu’il allait nous appeler, mais ce n’est toujours pas le cas. C’est rare qu’on dise la vérité sur ça, aux journalistes. »

    InZeFrancos : Dans votre chanson « Bad taste and Gold on the door »  vous avez l’air de beaucoup aimer Kate Moss, vous avez réussi à la rencontrer ?

    Si vous regardez notre clip, vous avez pu la voir. Voilà on l’a rencontrée cet après midi là. On l’a mise de dos, pour une histoire de droits.

    Non tout est faux bien évidemment, en fait dans cette chanson, on se sert de ça pour dire qu’on en a marre des gens qui parlent de ce genre de choses. On ne fait pas de la musique pour accéder à la rollroys de Kate Moss, à tout ça. C’est une parodie des groupes de rock, on veut notre Kate Moss. C’est parce qu’à un moment donné, il y avait un peu trop de bling bling rock’n roll autour des groupes. On ne parlait plus que de ça et plus de la musique. »

    Franck : « Toi t’aimes bien Kate Moss, non ? »

    Olivier : « Ouais moi j’aime bien. Je l’ai rencontrée une fois au Baron. Elle était au bar, mais je déteste aller voir les gens que j’aime bien. Moi je suis timide. Sinon je n’aurais pas fait chanteur (rires). »

    InZeFrancos : Qu’est ce que vous avez comme futur projet ?

    Là c’est finir la tournée, et essayer de composer. En fait jusqu’à présent on est en otages. C'est-à-dire qu’en fait, on tourne pendant un an, après on s’arrête pendant un an ou deux. On compose pendant cette période là et on ne tourne plus. On s’est promis de ne pas attendre la fin de la tournée pour écrire de nouveau, pour ne pas qu’il y ait encore deux à trois ans entre chaque album. Parce qu’aujourd’hui, je trouve que ça devient encore plus dur, les gens passent d’un truc à un autre. Il y a beaucoup d’effet de mode. C’est toujours long à reprendre, c’est comme si à chaque fois on repartait de zéro pour la tournée. Et on aimerait aussi tourner un peu tout le temps, car ça nous manque aussi énormément. Quand on refait un concert au bout de deux ans, on panique, on se dit : « Tu sais comment on fait déjà ? Est-ce qu’on sait encore faire ? »

    InZeFrancos : Vous avez prévu d’aller voir quelque chose pendant les Francofolies ?

    « Moi j’ai envie d’aller voir Mélanie Laurent un peu. C’est à 21h50 à La Coursive. Voir si les rumeurs sont vraies ou pas. On aimerait beaucoup être là demain pour aller voir le plateau du Diane’s, parce que demain ça va être très très bien. »

    InZeFrancos : Dernière question, on a cru comprendre que vous étiez assez fan de mode un peu britannique, et on voulait savoir si vous étiez plus fripperie ou grande marque ?

    « Fripperies ! A 100%. Je crois que cette chemise, je l’ai depuis que j’ai 15 ans et je l’ai trouvée aux puces. Pendant un moment on s’habillait que dans les fripperies. Déjà on était étudiant on n’avait pas de tunes. Les grandes marques on oubliait, et en plus tout ce qui sortait ça ne me plaisait pas. En fait moi (Olivier), j’avais du mal à me trouver des pantalons, et j’ai remercié le bon dieu quand ils ont remis les slims au goût du jour. Parce qu’avant, je prenais des trucs pattes d’eph que je faisais retailler par ma mère. Et surtout maintenant elle ne veut plus le faire, et donc du coup merci à Cheap Monday, d’avoir remis cette mode au gout du jour. »

    Fin de l'interview.

    Suite à cette interview, il était de rigueur que nous participions au concert, et pour vérifier si sur scène ils donnaient autant d’énergie qu’ils le disent. Et bien c’était peu dire, le public était même impressionné de leur prestation. Ils avaient l’impression que le chanteur, Olivier, était taré. Ils l’ont même décrit comme possédé. Ces « beaux gosses » se donnent énormément sur scène, sautent, suent, se font porter par le public et donnent de la voix.

    C’est avec plaisir que nous les avons retrouvés après leur concert pour les féliciter de leur performance qui ne manque pas de dynamisme et de partage avec le public.

    Retrouvez les sur leur Myspace : http://www.myspace.com/hushpuppies

     

    Marion, Aliénor et Lucile. (Photos de Lucille)


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  • Commentaires

    1
    Mercredi 5 Octobre 2011 à 07:44

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